Capri, l’île-escalier, la villa Malaparte
Si il est une icône de l’Architecture moderne à voir à Capri (outre un hotel dessiné par le Corbusier dans les années 20 et qui semble avoir subi les outrages du temps et des différents propriétaires), c’est bien la Maison Malaparte ! Au bout de l’Ile de Capri, en à-pic sur une falaise de 32 mètres, accessible seulement par la mer ou par une longue marche en escaliers, elle est à l’image de son propriétaire, Curzio Malaparte, écrivain au caractère tumultueux. De son vrai nom Kurt-Erich Sucker, il décide de changer de patronyme en 1925 après avoir lu un pamphlet sur Bonaparte (et oui encore lui !)…
Il charge, en 1937, l’Architecte Adalberto Libera, de lui construire une « maison comme moi ». Mais c’est certainement Malaparte lui-même qui dessine les plans de cette maison emblématique. Le mobilier quant à lui est confié à Savinio, le frère du peintre de Chirico.
La maison est surtout connu pour son toit-escalier qui permet l’accès à un toit terrasse, ponctué d’une virgule blanche, seul élément organique qui vient rompre la rigidité et l’apparente symétrie de la villa. C’est sur ce toit que Malaparte faisait du vélo, avant que Brigitte Bardot ne s’y prélasse dans le film de J-L Godard « Le Mépris » en 1963, qui finira de sacraliser la maison, avant qu’elle ne soit abandonnée pendant 20 ans, jusqu’au années 80, ou elle fût rénovée pour devenir un centre de recherche pour architectes, malheureusement fermé au public.
En se baladant dans Capri, on comprend assez bien la référence aux escaliers. Il suffit de suivre les sentiers, pour apercevoir les nombreux escaliers qui mènent aux plages ou aux maisons, ou qui servent simplement à traverser l’île, succession de falaises posées dans la mer.
Les escaliers sont un élément très marqué de l’Architecture sur l’Ile, ils sont montrés, laissés apparents et font partie de l’écriture des lieux.
1 Comments
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Ah, enfin on voit les auteurs anonymes!!!! 🙂
Capri a l’air superbe!
Ces marches, incalculables tellement elles sont nombreuses, me rappellent les marches qui mènent au sommet des montagnes -sacrées ou pas- chinoises. En effet, là-bas, aucun passage n’était naturellement inscrit dans la nature par les milliers de personnes étant passées par là; au contraire, ils bétonnent dès qu’ils le peuvent, jusqu’au sommet. Heureusement, c’est souvent ponctué de temples à visiter.